LA MORT DE L'INDIEN

L’album de Luis Garcia est hard ! Le choix est volontaire et l’auteur, qui dessine ses histoires sous le franquisme dans les années 1975/77, développe le thème du génocide poussé à son paroxysme. L’homme blanc n’est pas qu’un tueur, il est cruel et semble jouir à la vue des assassinats ; L’Indien est pendu, les tribus sont décimées ; C’est du carnage. Le dessin est très réaliste, quasi photographique avec un don particulier pour les trames. L’usage de ces traits est particulièrement réussi et les planches sont magnifiques. Cette bd serait un chef d’œuvre si elle avait traité de la cause indienne avec moins de véhémence. L’auteur s’en explique en disant qu’il choisit d’illustrer la célèbre phrase du colonel Carrington « Un bon indien est un indien mort ». Mais cet album est très violent, il ne laisse aucune alternative et même ce graphisme ne fait pas digérer le propos. A regarder pour l’énorme talent de Luis Garcia et à lire pour savoir mais attention à la cruauté des scènes .

CHRONOLOGIE : 127